lundi 13 avril 2009

Vive la crise !

A l’origine de la crise financière actuelle furent les prêts immobiliers dits « subprimes », qui ne sont, en réalité, que le dernier maillon d’un système de transferts des risques financiers entretenu par des fonds d’investissement obnubilés par l’augmentation de leur profitabilité. Voici un système qui porte en lui les germes de son propre effondrement, en permettant à tout agent économique d’augmenter sa capacité d’emprunt en augmentant de façon spéculative la valeur de son bien.

Face à la crise actuelle, les patrons d’entreprises, gagnés par le doute, auscultent leurs comptes, font et refont les aditions et finissent par se convaincre que si tout va mal, c’est uniquement parce que les courbes du chiffre d’affaires et de rentabilité prennent une mauvaise pente. Il s’en suit alors des licenciements massifs, des fermetures de sites de production et toutes sortes de mesures de sauvegarde.

Il faut cependant bien reconnaître que dans l’euphorie générale de ces dernières années, on a laissé croire, dans le monde de l’entreprise, que tout était possible uniquement sur la base d’une bonne dose d’optimisme.  Aujourd’hui, il est permit de se demander si la crise n’avait pas aussi du bon, en redonnant sens à une gestion d’entreprise recentrée sur l’humain, orientée vers la performance productive et fondée sur des comportements moins spéculatifs ?

L’histoire nous enseigne que c’est par gros temps, qu’il faut être le plus performant, car il s’agit non seulement de gérer le quotidien mais aussi d’anticiper la sortie de crise. Il est donc nécessaire de revoir ses méthodes de travail pour gagner en efficacité. Le but n'est pas de devenir invulnérable, mais de se relever après la chute. Puisons dans la sagesse chinoise antique cette vérité inaltérable "Mieux vaut allumer sa petite bougie que de maudire les ténèbres" (Lao-Tseu, 6éme siècle av J.C.).

Enfin, réagissons à la crise avec humour et gardons en toutes circonstances le sourire, car rien ne vaut un trait d'esprit pour désamorcer une situation tendue. Winston Churchill avait coutume de dire par dérision "C'est la crise, alors allons faire une sieste". Quelle belle façon de faire passer un message en finesse, là où les discours formatés ont toujours échoués.

Azeddine ABDENNOUR

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